9 mai 2011

Témoignage d'une étudiante de l'IESA suite à sa visite de 798


Le patrimoine industriel, le quartier artistique 798.




"Durant cet après-midi passé avec Bérénice Angrémy (fondatrice de Thinking Hands qui se bat au jour le jour pour ce quartier avec Hardeur), nous avons visité une usine datant de 1957, qui fabriquait des composants électroniques pour l’armée. Elle fait partie du complexe industriel de style Bahaus construit dans les années 50 par des architectes de l’Allemagne de l’Est. Tombées en désuétude, de nombreuses usines furent détruites. Certaines de ces usines ont pu être sauvegardées, notamment grâce à la mise en valeur de l’importance du patrimoine industriel et à la démonstration du caractère unique de ce type d’architecture.
L’architecture de cette usine est idéale pour les expositions artistiques. L’orientation des baies vitrées offre une lumière adaptée à la mise en valeur des travaux d’artistes et la superficie du bâtiment permet d’exposer des œuvres de grande dimension."












Les deux photographies en haut témoignent du passé industriel du quartier. 




A gauche des caractères qui ont résisté au temps et aux coups de peinture blanche. 








Ci-dessous des caractères qui ont été recouverts, mais encore suffisamment.






Ruelle du quartier dans laquelle se trouve notamment Thinking Hands.




Ci-dessous deux photographies sorties du passé. 



Au-dessus et les deux photographies en dessous retranscrivent les traces laissées par les artistes après leur passage et une volonté de laisser sa pierre à l'édifice de réhabilitation du quartier.










La modernité commence à s'inviter à Dashanzi. A tort ou à raison ?









En 2006, le gouvernement de Pékin reconnaît ce quartier comme étant artistique, un pôle d’excellence. Cela cause l’augmentation des loyers.
Datant de l’époque de Mao, les caractères rouges peints sur le plafond sont au centre d’un débat. Les garder pour leur importance historique, ou effacer ces témoignages d’une époque d’oppression ?
Depuis la fin des années 1990, des artistes se sont installés dans ce quartier, cohabitant avec les ouvriers. Au début des années 2000 débute sa transformation, en quartier artistique. L’aménagement de lofts dans ces bâtiments d’usine va avec la création d’un mode de vie, d’un mode de pensée.
Dans les années 2004-2005, les propriétaires du quartier décident d’interdire aux artistes la location de bâtiments du quartier. Les bâtiments sont alors loués au nom de compagnies industrielles et sous loués par les artistes.
En 2005, le premier festival se met en place, celui de 2004 ayant été interdit par les propriétaires.
En 2006, le quartier est déclaré pôle d’excellence, un concept créée en Angleterre. C’est alors dans le calme qu’y fleurissent des galeries d’art contemporain chinois.

Mais aujourd’hui et depuis quelques années, le développement des boutiques  cause la  « fuite » des artistes. Malgré cela, les galeries d’art subsistent.


Julie Frouge, étudiante en marché de l'art  à l'IESA.